Le rapport de la Mission prospective sur la revitalisation commerciale des villes petites et moyennes, a été remis le 15 mars dernier au ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. Ce rapport s’inscrit dans le programme « Action Cœur de ville » lancé en décembre 2017, et s’appuie sur les propositions émises par Emmanuel Macron à propos de la revitalisation commerciale.

En effet, les propositions sont divisées en 4 axes : la gouvernance, l’urbanisme (habitat et socles commerciaux et d’activité), l’attractivité (et animation urbaine), et enfin, l’innovation communication et commerce de demain. Parmi les propositions présentes dans ces axes, on retrouve le partage de locaux pour les commerces, et l’installation de nouveaux équipements, commerces et services.

Le taux de vacance moyen dans les petites et moyennes villes, c’est-à-dire de locaux commerciaux sans preneur à la location, est passé de 8% à 12% ces dernières années. Toutefois, entre 2015 et 2017 le taux de vacance a peu augmenté.

Lorsque ce taux dépasse la barre des 10%, les experts considèrent alors un « déclin structurel de la commercialité du centre-ville ». De plus, on remarque que ce sont les villes moyennes, notamment celles de moins de 100 000 habitants, qui sont les plus touchées.

Ce décrochage est notamment dû au e-commerce, et aux achats dit au « drive ». L’attractivité des centres-villes se trouve alors touché et réduit. Cependant, on remarque une situation hétérogène parmi les centres-villes, car certaines rues sont davantage commerçantes que d’autres, ce qui les rends plus performantes. Les grandes villes, quant à elles, se dotent d’offres de locaux commerciaux, qui nécessitent des investisseurs.

Ce décrochage présent dans les petites et moyennes villes, doit conduire à l’investissement dans les grandes villes. L’immobilier commercial détient une grande part de marché et une forte offre de biens, donnant lieux à des opportunités pour les acquéreurs de ces murs commerciaux.